Que savons-nous d'un soldat français soupçonné d'espionnage pour la Russie?

Que savons-nous d'un soldat français soupçonné d'espionnage pour la Russie?


Cet officier a été emprisonné il y a dix jours, notamment pour «renseignement avec une puissance étrangère qui porte atteinte aux intérêts fondamentaux du peuple».



  L'homme a été arrêté par les services de contre-espionnage de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) alors qu'il s'apprêtait à rentrer en Italie après des vacances en France.


© afp.com/GERARD JULIEN
L'homme a été arrêté par les services anti-espionnage, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), alors qu'il s'apprêtait à rentrer en Italie après des vacances en France.

Cette affaire rappelle la série The Bureau of Legends. Un officier français stationné dans une base de l'OTAN en Italie est soupçonné d'espionnage au nom de la Russie. Il a été inculpé de "trahison pour trahison par un officier du renseignement étranger" et de "collecte d'informations pour les porter à une puissance étrangère" et a été incarcéré à Paris fin août. partiellement confirmé par le gouvernement français et une source judiciaire.

"Je peux confirmer qu'un officier supérieur est poursuivi pour atteinte à la sécurité", a déclaré dimanche le responsable. Florence Parly, ministre française des Armées, diffuse Le Grand Rendez-vous sur la radio Europe 1, CNews et l'agenda Les Echos sans entrer dans les détails de l'affaire. Que savons-nous exactement de cet homme?

Selon Europe 1, ce lieutenant-colonel a une cinquantaine d'années et a cinq enfants. Il parle russe et a été vu en Italie par un homme identifié comme un agent du renseignement militaire russe GRU. Selon le blog Le Mamouth, spécialisé dans les questions de défense, l'homme a été "posté à Naples, le principal site français en Italie où travaillent les Français".

  • De quoi est-il accusé exactement?

Selon Europe 1, cet officier est soupçonné d'avoir livré des documents top-secrets aux services secrets russes. Une source judiciaire a déclaré à l'AFP que l'officier avait été mis en examen et emprisonné à Paris le 21 août, notamment pour "entente avec une puissance étrangère portant atteinte aux intérêts fondamentaux du peuple".

Il est également poursuivi pour "transmission d'informations à une puissance étrangère", "collecte d'informations portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation pour les amener à une puissance étrangère" et "mise en danger d'un secret de sécurité". .

  • Comment s'est déroulée son arrestation?

L'homme a été arrêté par les services anti-espionnage de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) alors qu'il s'apprêtait à rentrer en Italie après des vacances en France et placé en détention provisoire à la Prison de santé de Paris, détaille Europe 1.

"Cette procédure judiciaire est une initiative française" , déclarant que son ministère a été utilisé par un procureur en vertu de l'article 40 du code de procédure pénale, qui oblige toute autorité publique à dénoncer à un tribunal un crime ou un délit dont elle a connaissance. Le rapport, daté du 22 juillet, a incité le parquet à ouvrir une enquête le 29 juillet sur "la trahison des renseignements par les autorités étrangères et la collecte d'informations pour les amener à une puissance étrangère", a déclaré une source judiciaire.

Conformément aux articles 411-4 du Code pénal. "Les renseignements par une puissance étrangère, par une société ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger, ou par leurs agents pour inciter à la guerre ou des actes d'agression contre la France sont punis de trente ans de détention pénale et d'une amende de 450 000 euros." faits "qui pourraient nuire aux intérêts fondamentaux de la nation". Ensuite, la peine est de 10 ans de prison et une amende de 150 000 euros.

Enfin, selon 411-6. << Le fait de fournir ou de mettre à la disposition d'une autorité étrangère, d'une entreprise ou d'une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou de ses agents des informations, des processus, des objets, des documents, des données informatiques ou des fichiers dont l'utilisation, la divulgation ou l'assemblage peut nuire aux intérêts fondamentaux d'une nation, punissable 15 ans de prison criminelle et une amende de 225 000 euros. "

Non, mais les accusations et condamnations de soldats pour espionnage par une puissance étrangère, principalement en Russie ou en URSS, sont rares en France. Ils en ont eu moins de dix depuis la guerre froide.

En juillet, deux anciens agents du renseignement étranger (DGSE) ont été reconnus coupables de trahison en faveur de la Chine. En 2001, un officier français affecté à l'OTAN a été condamné pour avoir fourni des informations à la Serbie en 1998 sur les frappes de l'organisation contre le pays pendant la guerre du Kosovo.

Vidéo: Officier français accusé d'espionnage pour la Russie (Euronews)

Officier français accusé d'espionnage pour la Russie

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